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Quand mon cœur bat, je veux que tu l'entendes

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Personnages 1 femme
2 hommes
Durée 1h15
Année 2008
Paroles d'auteur
Personnages
Synopsis
Biographie
Critiques
Extrait 1
Extrait 2
Extrait 3
Extrait 4
Extrait 5
Extrait vidéo
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amour

Paroles d'auteur

C'est la première fois que j'aborde frontalement le thème de l'homosexualité. C'est un chapitre que j'ai toujours laissé de côté, même si certaines de mes pièces mettent en scène des personnages homosexuels. Mon théâtre expose depuis toujours les relations amoureuses, la difficulté d'aimer et le besoin d'être aimé.

C'est une commande du festival Autrement gay de Saint-Etienne en juin 2008, qui m'a incité à m'y consacrer. Et je me suis aperçu en écrivant ce spectacle que ça ne changeait rien. L'amour reste l'amour, un sujet universel. Les problèmes que rencontrent les gens sont et seront toujours différents et quelle que soit notre orientation sexuelle, notre façon d'aimer et l'être que nous aimons, nous avons tous nos peurs, nos désirs et nos fantasmes.

Personnages

tetes

Pauline : Lesbienne en pleine rupture amoureuse

Mario : Journaliste homosexuel, en couple depuis 10 ans

Arnaud : Instituteur homosexuel, en couple depuis 10 ans

Synopsis

Ponctué de témoignages vidéo de femmes et d'hommes interrogés qui nous livrent à brûle-pourpoint leur vision de la relation amoureuse pendant que sur scène un couple d'homme et une femme jouent leur histoire, ce spectacle tragi-comique présente l'amour comme les tremblements du désir qui dévastent la vie des personnages, éprouvant leur fidélité et surexposant leur fragilité.

La rencontre, le désir, le quotidien, la jalousie, l'infidélité, la rupture, après la rupture... Les principales étapes de la relation amoureuse sont déclinées. Cet amour-là se joue au présent, un éternel présent des sentiments. Il affronte la norme, détourne la tolérance, se joue des diktats, acquiesce et renie.

Quelle que soit notre orientation sexuelle, le langage de l'amour demeure universel.

Mario est un journaliste exalté, avide de rencontres. Les confessions amoureuses des femmes et des hommes qu'il interroge l'obsèdent et le font chavirer.
Arnaud aime Mario, un point c'est tout. Il serait même prêt à devenir hétéro par amour.
Pauline, elle, est instable. Et là ça dérape.
Mario chavire, Pauline coule, Arnaud garde le cap. Et tout le monde navigue à vue, à voile et à vapeur, pour le pire et le meilleur.

Heureusement la langue sauve l'humour, l'humour sauve l'amour. Je veux bien recommencer, mais s'il te plaît : Quand mon cœur bat, je veux que tu l'entendes.

Biographie

Création pour le festival Autrement gay de Saint-Etienne en juin 2008. Prix de la meilleure oeuvre originale lors du Festival de Théâtre Parisien Gay et Lesbien en avril 2009. Représentations au Théâtre Côté Cour à Paris en mai-juin 2009.

Critiques

Dans le cadre du IIIe Festival parisien du théâtre gay et lesbien , se joue en ce moment, une pièce autant sociologique que philosophique sur l'amour au masculin.
Mario qui vit en couple avec un instituteur, est journaliste et les questions qu'il pose aux personnes dans la rue tournent autour du jeu de l'amour.
Et là, sur un écran (placé comme décor), c'est le spectateur lui-même qui est face à l'intimité des personnes interrogée, se dévoilant sur les thèmes tels que la fidélité, l'angoisse d'aimer l'autre ou la peur de ne pas savoir aimer vraiment. C'est ce à quoi nous fait réfléchir la pièce ; C'est une enquête de sociologie qui nous est servie et on ne saurait raisonnablement la refuser. Aussi, il y a comme une ambiguïté dans la pièce : Mario est certes journaliste, il travaille bien sur les propos des individus interrogés mais nous aussi -Public- finalement, faisons ce même travail. D'autant plus que le couple imaginé et mis en scène par Alberto Lombardo passe par une période de crise. Mario se laisse séduire par un dandy, mais il jouit encore du caractère courageux, douloureusement éphémère de ce qu'est l'infidélité.
Pourtant, ce n'est pas cette vie de couple maintenue depuis une dizaine d'année qu'il veut fuir, mais seulement cette monotonie qui vient se greffer (inévitablement?) à tous les couples qui s'aiment et vivent depuis si longtemps ensemble. Et, au milieu des péripéties sentimentales que traverse le couple, se trouve la comédienne - remarquable Marine Martin-Élhinger qui interprète le rôle d'une femme névrosée, folle amoureuse d'une Eléonore, elle, indifférente.
Elle le vit comme une véritable déchirure et c'est sur scène qu'elle nous offre le spectacle de la rupture amoureuse.
La pièce est extrèmement réussie grâce à une mise en scène bien structurée ; On bascule d'une histoire à une autre sans heurt, et tout s'enchaine merveilleusement. Aussi, dans les questions de l'amour, qu'il soit hétéro ou gay, chaque être ressent les mêmes extases comme les mêmes agonies, et ce, en quoi nous réconcilie ce très bon spectacle.
Nesrine AISSANI - 10 juin 2009 - letopnumero1.com

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Interview conduite par Alexandre Laurent, journaliste à Radio Enghien- 6 juin 2009 - idFM 98

drapeau

J'aime, tu m'aimes, il m'aime. M'aimez-vous ? Comment ? êtes-vous jaloux, libertin, fidèle, homo, bisexuel, monogame, fétichiste ? Préférez-vous les voiles ou les vapeurs, le froid ou la chaleur ? Mario (Alberto Lombardo) enquête depuis quelque temps sur les différentes manières d'aimer en filmant les gens qu'il rencontre. Arnaud (Pierre Koenig), son compagnon, constate avec dépit que Mario s'intéresse de trop près aux personnages de ses interviews et le délaisse. Quant à Pauline (Marine Martin-Ehlinger), elle trimballe son cœur en souffrance à la recherche de son ex-petite amie, jamais vraiment quittée, jamais vraiment retrouvée. La réussite de ce spectacle d'Alberto Lombardo tient au mélange astucieux de scènes jouées et d'extraits vidéo (remarquable montage d'Isabelle Delamare) où de véritables témoins nous font part de leur vie amoureuse. De l'écran au plateau, du réel à l'imaginaire, le spectateur, amusé, intrigué, est tenu en haleine pour tenter de cerner les mystères de notre mécanique sentimentale à travers les soubresauts affectifs des personnages qui pourraient bien nous ressembler ! Originale, riche, formidablement interprétée, cette performance inédite a le mérite de nous interroger : si l'amour n'a décidément pas de sexe, il a malgré tout ses humeurs !
Hélène Kuttner - juin 2009 - Pariscope.fr

The text is thick and there's lots to discuss when it comes to this play, but what really pulled it all together for me was Marine Martin-Ehlinger's performance. Her character has just broken up with her lesbian lover of 10 years, and it hurts. Battling between the extremes of despair and anger, as well as the need to cover up her pain in front of others, the character is complex and hard to pin down, and Martin-Ehlinger's performance of her heightens both the risk and the contrast between her competing instincts. She's calm one minute and violent the next, keeping the audience waiting for her to return to the stage.
In a word, I've become a fanboy. I don't know what it is, but when she was pulling at her hair and screaming for the pain to be over, something just clicked and I felt like I got it. She brings and rawness, a reality, and an immediateness to the play that I've never seen on stage before.
The other performances were intense and admirable as well, including Alberto Lombardo's as Mario (who also wrote and directed the play), a journalist assigned to collect the interviews who eventually cheats on his timid yet sensitive boyfriend.
The basic story couldn't be more banal, yet the fresh perspective brought to it through the interviews as well as the undeniable queerness of the characters as well as their honesty with the audience. That is to say, yes, it's a love story and a break-up story, but in a character-driven piece such as this one that doesn't get in the way of taking the text seriously.
Alex Blaze - avril 2009 - The Bilerico Project

C'est une histoire d'amour qui se joue au présent, un éternel présent des sentiments. Mais ce présent n'a pas toujours la même vitesse, la même texture, il se précipite, s'oublie, s'attarde, se retourne. Cet amour là veut réunir les multiples images de lui, séparées, désaccordées, par le fil d'un récit théâtral, celui de son existence, depuis sa naissance sur une plage jusqu'à sa fin: un désert.
Cet amour là est singulier, mais se construit en contrepoint, connivence ou répulsions des autres voix, polyphonie de la rumeur qui l'entoure.
Il se nourrit des discours sur l'amour, complice des injonctions, des interdits.
Il affronte la norme, détourne la tolérance, se joue des diktats, acquiesce et renie.
Ce sont ces visages, fonds de scène, et qui disent "je" entre réel et fiction qui éclairent ou désavouent par leur propre histoire ce qui se joue entre ces deux-là.
Estompe et relief, caricature et vérité nue, ronde incessante des illusions et des croyances qui veulent répondre à une question, une seule question :
à quoi ça sert l'amour ?
Antoine Le Men - juin 2008 - Tribune Libre

Extrait 1

Scène 2 : Mario seul

Mario entre sur scène et actionne la télécommande. Le vidéo projecteur se met en route. On entend sa question en voix off :

Si je vous dis amour, qu'est-ce que ça signifie pour vous ?

Sur l'écran, qui prend tout le fond de scène, défilent les réponses des hommes et des femmes interviewés.

Une Femme : C'est la vie, ce qui permet de continuer à avancer.

Un Homme : La galère!

Une Femme : C'est pas toujours facile (+ rires)

Une Femme : Plaisir, souffrance...

Une Femme : La plénitude, la douceur...

Une Femme : Moi et mon chien.

Voix de Mario : Pardon ?

Même Femme : Moi et mon chien! Enfin, mon chien et moi, sinon on va dire que je suis spéciste. Je vis avec mon chien depuis trois ans, il a trois ans, c'est un vrai bonheur.

Une Femme : Accord !

Un Homme : Ennui, ennui, ennui, ennui et problème.

Une Femme : C'est compliqué, c'est tellement vaste... Enfin, amour oui, amour, sentiments ?

Voix de Mario : Oui.

Même Femme : Oui, échanges, partage...

Un Homme : Tranches de vie, oui tranches de vie, ça m'inspire aussi continuité, bizarrement...

Un Homme : Amour toujours, mais bon, c'est pas vraiment le cas.

Un Homme : J'allais dire une connerie, j'allais dire à toujours (rires) c'est bête!

Un Homme : Amour ?... Plaisir !

Un Homme : Amour, sentiment, forcément être deux... au moins!

Un Homme : Ça représente un combat de tous les jours, c'est sûr.

Voix de Mario : Vous l'avez déjà rencontré ?

Une Femme : Heu!... oui !

Voix de Mario : Et c'était comment ?

Même Femme : Heu!... compliqué (Rires.)

marine

Extrait 2

Scène 7 : Pauline

Eléonore, tu es merveilleuse, tu es la plus merveilleuse des compagnes. Tu es bonne, généreuse, patiente, tu me comprends, tu as toujours été là quand il fallait, tu m'as tellement donné confiance en moi pendant toutes ces années, et au lit, je ne peux pas dire mieux, tu fais l'amour comme une déesse.

Mais nous deux, je veux que ça cesse.

Tu vois j'étouffe, je me sens prisonnière, j'ai l'impression de me perdre un peu plus chaque jour, je ne m'appartiens plus, je m'étiole, je me consume, je me meurs. Je ne suis pas faite pour vivre l'amour au quotidien. Et je me sens coupable ! Coupable de n'avoir pas su être à la hauteur, de ne pas avoir répondu à tes attentes, coupable d'avoir été si égoïste, de t'avoir au fond si mal aimée.

Je pense que je t'ai rencontré trop tôt.

J'étais si jeune, je n'étais pas réalisée, tu comprends ? Et aujourd'hui, quinze ans plus tard, je ne le suis toujours pas. Je me sens toujours comme une petite fille, et à mon âge, ça commence à devenir embarrassant.

Tu penses que je n'ai pas tort, que c'est une bonne chose pour nous deux ?

C'est formidable ! Si je m'attendais ! Tu te disais justement que tu commençais à perdre ton temps avec moi ? Tu le penses sincèrement !? C'est incroyable, nous sommes sur la même longueur d'onde. Je me sens soulagée.

Évidemment, ça m'aurait fait plaisir que tu me supplies de rester, que tu t'effondres, que tu me clames ta souffrance, ça m'aurait rassurée, j'aurais pu évaluer l'intensité de ton amour pour moi, ça m'aurait rendu plus forte.

De toute façon c'est mieux comme ça, je te préviens, je n'aurais pas cédé.

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Extrait 3

Scène 12 : Arnaud/Mario

Arnaud, qui n'arrive pas à dormir est rentré pendant la scène de Pauline, il se couche devant l'écran.

Mario entre.

Mario : Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'arrives pas à dormir ?

Arnaud : J'ai fait un rève pas très agréable.

Mario : Ben... raconte.

Arnaud : J'étais dans la forêt, je marchais et soudain je rencontre un garçon allongé sur l'herbe. Je me penche sur lui et je lui embrasse l'aine, il me dit que ça le fait jouir quand on lui embrasse l'aine. Et à ce moment-là il se met à vomir, ça coulait à flot.

Mario : Ça devait être embarrassant.

Arnaud : C'est tout ce que tu trouves à répondre.

Mario : Je ne sais pas, je suis pas Freud. Si tu l'embrasses c'est qu'il y a désir, en même temps tu lui embrasses l'aine... Aine... la haine, tu vois ?... Amour, Haine. Bouffer, recracher. Y a de la dualité dans l'air. T'as des problèmes en ce moment ? Et il était comment ce garçon ?

Arnaud : Tu ne le connais pas.

Mario : Ah ! Parce que toi tu le connais ?

Arnaud : Il ressemblait beaucoup à Mathieu.

Mario : Mathieu ?

Arnaud : Tu sais je t'en ai déjà parlé. Le nouvel instit, il s'occupe des CM1.

Mario : Il travaille avec toi ? Tu le vois tous les jours ?

Arnaud : Sauf le mercredi et le week-end. Allez, on va se coucher ?

Mario : Ça te plairait d'avoir un enfant ?

Arnaud : Quelle drôle d'idée. Pourquoi tu penses à ça maintenant ?

Mario : Je sais pas... peut-être à cause de ton rève.

Arnaud : Faut savoir ce que tu veux, je croyais que tu me trouvais trop gros.

Mario : T'es bête. Non sérieusement, tu voudrais avoir des enfants.

Arnaud : Combien ? Si ça donne droit à un congé maternité, je veux bien faire la mère. Ces pauvres gosses, on les aimerait trop, ça leur ferait du mal.

Mario : J'aime quand tu parles comme ça.

Arnaud : T'avais pas remarqué que je parlais toujours comme ça. T'en voudrais toi ?

Mario : Oh non.

Arnaud : Parce que si y a que ça pour faire ton bonheur...

Mario : T'irais jusque là ?

Arnaud : Par amour pour toi, je deviendrais même hétéro.

Mario : Tu appelles ça de l'amour ?

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Extrait 4

Mario (mangeant une glace): Tu te souviens comme il faisait chaud dans cette chambre cet été-là. D'ailleurs c'était plus une cave qu'une chambre.

Arnaud : Mais de quoi parles-tu ?

Mario : Ce sont ces glaces qui me ramènent à ça. Il y a trois ans, sur cette île grecque magique...

Arnaud : Rhodes.

Mario : Tu avais attrapé un de ces coups de soleil. Tes jambes étaient comme des écrevisses. Notre logeuse t'avait badigeonné de yaourt aux fraises sur les jambes pour atténuer la douleur.

Arnaud : Et tout ça à cause de toi. Passer des heures à faire le lézard sur la plage.

Mario : Mais tu étais sous le parasol. Le plus grand, on a pris.

Arnaud : L'ombre s'arrêtait au niveau de mes cuisses, le soleil n'a pas épargné le reste. Je suis sûr que tu t'en étais rendu compte, et tu n'as rien dit, ça te plaisait l'idée que je souffrirais toute la nuit.

Mario : Et du coup tu geignais tellement que je ne pouvais pas dormir. Mais ce n'était pas qu'à cause de toi, il faisait si chaud. Et pourtant j'ai aimé, j'ai aimé cette nuit. A un moment tu semblais t'être endormi. J'ai décidé d'aller faire un tour. Je me suis retrouvé à quelques cent mètres de la pension, au bord de la route, à côté du kiosque à boissons. Il devait être 3 heures du matin. Je buvais des jus de fruit frais, assis sur le trottoir à regarder les rares voitures passer. Une chaleur étouffante. C'était bon. Et tu es arrivé, tu t'es assis à côté de moi et je t'ai tendu une canette. On ne disait rien. On est rest's longtemps comme ça, assis, côte à côte.

Arnaud : Comme des mailles.

Mario : Je ne sais pas pourquoi, mais je repense à cette nuit, comme à une des plus apaisantes de ma vie. Tu t'en souviens ?

Arnaud : Je m'étais endormi. Quand je me suis réveillé, tu n'étais plus là. Ça m'a angoissé.

Mario : Angoissé toi... C'est vrai ? (Ils se regardent.) Tu ne me l'avais jamais dit. On y retournera ?

Arnaud : Il y a tant d'autres endroits merveilleux à découvrir.

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Extrait 5

Scène 30 : Pauline/Mario/Arnaud

Arnaud : Tu ne vois vraiment pas que c'est possible quand tu me regardes ?

Mario : Oui bien sûr que je le vois. Parfois.

Arnaud : Mais parfois c'est énorme, tu ne te rends pas compte.

Mario : Apprends-moi. Je veux essayer avec toi. Mais promets-moi de me dire toutes tes pensées. Quand ton cœur bat, je veux l'entendre. J'ai besoin de l'entendre.

Pauline : Quand la souffrance physique est telle que tu as envie de te foutre en l'air, tu sens tout exploser à l'intérieur de toi, dans ta tête, dans ta poitrine, tu aimerais ne plus exister... Mais lorsque ça dépasse un certain niveau, que la douleur t'a envahi et que ton corps ne peut plus la supporter, à un certain moment ton esprit redevient léger. Et là tu penses que tu es dans le vrai. Mais bien vite ton désir te commande de le prendre encore une fois dans tes bras, de le toucher cet amour, te coller contre lui, en lui pour te prouver qu'il est encore à toi, que tu as mal de lui comme il doit avoir mal de toi, de l'étreindre jusqu'à l'extase pour faire disparaître une bonne fois pour toutes less démons, de le regarder en face, faire fi de la colère, des reproches, de l'orgueil, de la peur et lui dire : Continuons! Cette lumière qui nous attache l'un à l'autre, qui nous assure qu'on sait tout de l'autre et que ce qu'il désire c'est la même chose que vous, qu'on se voit, qu'on voit ce que l'on est...

Arnaud : Et le néant que ce sera malgré tout.