Infos | |
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Personnages | 2 femmes 1 homme |
Durée | 20 minutes |
Année | 2010 |
Personnages | |
Générique | |
Biographie | |
Paroles d'auteur | |
Synopsis | |
Propos | |
Vidéo |
Alfonso : sur scène
La Signora : en vidéo
La Mère : en vidéo
Texte de Alberto Lombardo
Œuvres picturales de Fausta Squatriti
Vidéo de Isabelle Delamare
Traduction de Fausta Squatriti
Avec : Esmeralda Kroy, Serafina Tota et Alberto Lombardo
Cette performance a été présentée au Festival d’art contemporain « Studi aperti » à Ameno en Italie en juillet 2010.
Cette performance, qui mêle le théâtre, les arts plastiques et visuels est tirée de ma pièce « Mon Œdipe Montgolfière ». J’ai retenu de ma pièce d’origine, la relation entre le héros et ses deux mères, l’idéale et la réelle. J’ai écrit un texte à la fois cru et poétique qui sert de lien à l’histoire et permet d’introduire l’œuvre artistique de l’artiste plasticienne, Fausta Squatriti.
Une plongée dans l’histoire intime d’un être double à la recherche de son identité. Alfonso refuse de reconnaître sa mère et s’en crée une nouvelle à la démesure de son idéal. Il ne pourra accoucher de lui-même qu’en reconnaissant sa vraie mère. Il relègue le fantasme de son autre mère dans ce qui va devenir une raison artistique, un langage qui sera de son invention. Dès lors le sauvetage paraît possible. L’émergence d’une vocation.
Cette performance est une rencontre entre l’artiste milanaise plasticienne, Fausta Squatriti, l’auteur franco-italien, Alberto Lombardo et la vidéaste franco-suisse, Isabelle Delamare.
L’interpénétration de ces trois formes artistiques insufflent une résonance singulière au texte incarné par l’auteur. Une œuvre métaphysique et sublimatoire qui parle de l’intime et nous ouvre à un médium original.
Les trois arts se répondent de façon concomitante, rebondissent de l’un à l’autre comme une boule de flipper, sans jamais perdre de leur autonomie et sans jamais oublier le sujet.
Certains éléments d’un art se trouvent happés par un autre. La vidéo happe des éléments de production de l’art plastique pour le renvoyer dans le théâtre. Parfois en accord, mais pas toujours fusionnel, comme un écho, un rebondissement et une bataille qui donnent une force au projet.
Chaque forme a sa volonté d’emprise sur une autre, sans jamais y parvenir vraiment. Aucune forme ne se laisse enfermer, elle devient pour un temps décor de la parole qui à son tour renvoie à l’œuvre.
La parole se fraie un chemin à travers les œuvres et l’écran de la vidéo. L’œil du spectateur s’évade, sans jamais perdre l’écoute. Parfois les images sont en accord avec la parole et parfois non. Ce décalage entre la parole et la représentation plastique et visuelle (illustration supposée) incite à trouver du sens, en tout cas une signification.
Cette interdépendance des formes, loin d’être compassionnelle, provoque l’énergie du spectacle, une réaction, un trouble chez le spectateur. La discussion, le combat, les frictions ne lui sont nullement épargnés. Les rebondissements théâtraux, oraux et visuels le stimulent en permanence.
Volontairement, la vidéo n’est pas là pour homogénéiser, lier, rendre lisse, mais pour susciter le questionnement, pour désorienter le regard du spectateur, afin qu’il puisse s’approprier intimement et consciemment l’histoire.
La vidéo n’est pas celle de la performance telle qu’elle a été présentée en Italie. Les images et le texte sont identiques. Seul manque la présence de l’acteur qui joue le personnage d’Alfonso. De plus il s’agit ici de la version française.