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Dérives sur un terrain vague

Infos
Personnages 3 femmes
3 hommes
Durée 1h10
Année 1993
Paroles d'auteur
Personnages
Synopsis
Biographie
Critiques
Extrait 1
Extrait 2
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Alberto

F1 (Cathy Nouchi), F2 (Sara Délia),
F3 et H3 (D. Lanson et P. Frapeau)

Personnages

F1 : La femme délaissée

F2 : La femme castratrice

H2 : L'Homme

F3 : La jeune épouse

H3 : Le jeune époux

H1 : Le jeune homme en quête d'identité

Paroles d'auteur

J'ai écrit cette pièce en pensant à Jérémie Lefebvre, Cathy Nouchi, Sara Délia-Martineau et Dominique Defoy, un été où nous nous demandions ce que nous allions jouer la saison suivante. Sont venus rejoindre la troupe au moment de la création, Delphine Lanson et Patrick Frapeau. Ce fut un long moment de bonheur. Tout coulait. Et Dérives a été marquée d'un sceau magique. Peut-être ce texte a-t-il vieilli. Il serait intéressant que des adolescents ou jeunes adultes comme l'étaient à l'époque les comédiens créateurs des rôles s'essayent à la jouer à nouveau.

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H1 (Jérémie Lefebvre)

Synopsis

Trois êtres à la dérive vont s'acharner à détruire un jeune couple en villégiature, sous le regard naïf d'un jeune homme en quête d'identité.

Biographie

Alberto

Création à l'Aktéon Théâtre à Paris en mars 1993. Representations au Théâtre de la Grille Verte à Saint-Etienne en mai 1994. Cette pièce a été traduite en allemand par Klaus Grönau sous le titre Niemenslandpartien et representée au Théâtre National de Karlsruhe en Allemagne en mars 1997.

Critiques

--"Un spectacle émouvant que l'on reçoit comme un bouquet de printemps et qui constitue une belle promesse d'avenir pour un jeune auteur talentueux "
L'Avant scène Théâtre - Hélène Kuttner - Avril 1993

--"Une écriture directe qui va à l'essentiel, une synthèse on ne peut plus perspicace des sentiments... l'intérêt du spectateur va croissant... Exceptionnel qu'on se le dise ! "
Paris Boum-Boum - Caroline Fabre - Avril 1993

--Alberto Lombardo propose une vision pathétique de l'amour. Une sorte de drame comique contemporain où se mèlent la cruauté et la tendresse, le sucré et le salé.
La Terrasse - Valérie Librati - Avril 1993

Alberto

Extrait 1

H2: Ecoutez n'ayons pas peur des mots. Vous avez envie de moi. N'en ayez pas honte j'ai l'habitude c'est comme ça c'est en moi. Ni vous ni moi n'y pouvons rien. Cependant croyez-moi le plus dur une fois de plus c'est pour moi. Enfin ça l'était! Parce que maintenant j'en ai pris mon parti. Et puis je ne suis plus libre. Comme ça, ça m'est plus facile de repousser une avance.

F1: Ah! vous êtes pris... Excusez, c'était pas écrit sur votre visage.

H2: Comment vous capitulez déjà ? Je vous dis que je suis pris et aussitôt vous renoncez. Elle est chouette dites-moi votre envie. C'était seulement un petit caprice.

Fl: Vous êtes méchant. Pourquoi me mépriser ainsi ? Vous aviez l'air de vouloir être tranquille je vous ai respecté. Ce n'est pas mon genre de faire du rentre-dedans alors je préfère garder mon envie pour moi et souffrir en silence.

H2: Moi j'aime les gens qui s'accrochent, ceux qui vont jusqu'au bout, jusqu'à l'anéantissement, jusqu'au suffoquement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien que le désir et la honte de ce désir.

Alberto

H3 (Patrick Frapeau) et F3 (Delphine Lanson)

Extrait 2

( F3 et H2 évoluent dans une danse sensuelle, devant le mari de F3 et sous le regard amer et amusé de F1)

H3: Delphine.

F3: Oui Thomas.

H3: Regarde-moi quand je te parle.

F3: Un moment Thomas nous avons bientôt fini.

H3: Delphine !

F3: Tu peux parler j'écoute tu sais. Je suis capable de faire plusieurs choses à la fois. Je suis une femme active.

H3: Il ne s'est rien passé. On a seulement un peu bavardé. Elle a voulu me faire douter mais elle n'y est pas arrivée.

F3: Je sais Thomas.

H3: Et puis... pour tout à l'heure... je ne sais pas ce qui m'a pris.

F3: Ce n'est rien Thomas.

H3: Ne dis pas ça. Je sais combien ça a dû te bouleverser . Tu ne m'as jamais vu dans cet état-là. Mais c'est à cause d'elles. Elles m'avaient poussé à bout tu comprends.

F3: Je comprends Thomas. Tu n'as plus pu te contrôler.

H3: Exactement. Alors tu ne m'en veux pas ?

F3: Comment le pourrais-je Thomas ? Après toutes ces années de calme, de sérénité, d'apaisement, de tranquillité, de quiètude, de repos, que nous avons vécues ensemble.

H3: Tu n'es plus fâchée, c'est certain ?

F3: C'est certain Thomas.

H3: Tu es merveilleuse.

F3: Non Thomas, disons que je suis simple.

H3: Alors tout est bien.

F3: Tout est bien Thomas.

H3: Et toi ?... Je voulais dire: qu'est-ce que tu fais maintenant ?

F3: Je danse Thomas.

H3: Je le vois bien. C'est tout ?

F3: C'est beaucoup Thomas.

H3: Tu avais une forte envie de danser. Une envie démesurée. Tu n'as pas pu te retenir. Il a fallu que tu fasses sur place.

F3: Tu n'as pas tort. Quand on vit des moments forts il faut apprendre à les vivre pleinement. Il est difficile de faire deux choses à la fois.

H3: Tout à l'heure tu disais le contraire.

F3: Tu mélanges tout.

H3: Viens on s'en va.

F3: Je préfère pas.

H3: Tu ne m'aimes donc plus ?

F3: Qu'est-ce que l'amour a à voir là-dedans. Je t'aime encore. Différemment sans doute. Ce n'est pas toujours bénéfique de rester enfermé dans sa bulle. C'est pour cela que ces vacances c'est une bénédiction pour nous. Ca ouvre de nouveaux horizons.

H3: Si tu m'aimes tu dois venir!

F3: Pas de chantage Thomas.

H3( se jette sur F3 ) : Je t'en prie, j'ai besoin de toi, je t'en prie, je t'aime. Je t'aime Delphine. C'est sûr c'est encore plus sûr qu'avant. Je suis prêt à tout pour te garder. Si tu veux on peut l'emmener avec nous ton partenaire. Ca te ferait plaisir qu'on l'emmène avec nous ?

F1: Ma foi en attendant l'arrivée des enfants ça vous fera toujours une compagnie. C'est toujours mieux que le chien.